Céline Afonso Tirel : le rythme de travail

Aujourd’hui, c’est mon amie Céline Afonso Tirel qui s’est prêtée au jeu de mes questions, et j’ai eu envie de lui poser des questions sur un sujet qui nous concerne tous.tes : le rythme de travail.
Je vous laisse découvrir ses réponses passionnantes ci-dessous, qui sauront je suis sûre vous inspirer, chose que Céline sait si bien faire 🙏

1/ Peux-tu te présenter et présenter ton activité ?

Je suis Céline Afonso-Tirel, consultante en communication digitale spécialisée en social média, storytelling, personal branding et formatrice de la nouvelle génération au sein de plusieurs écoles supérieures à Bordeaux (Imagine Campus, Efap, IFP Bordeaux). J’ai également co-fondé un réseau de femmes entrepreneures engagées et rassemblées par leurs valeurs, pour s’entraider et porter ensemble des projets solidaires pour des associations ou ONG.  (ndlr : Les entrepreneures bienveillantes)

2/ Comment ton activité a évolué depuis le départ ? As-tu identifié un « tournant » à un moment donné ?

Absolument, je dirais même que mon activité n’a eu de cesse d’évoluer, de se transformer, au fil des rencontres, des expériences, des évolutions des outils ou tout simplement, de notre monde. Il faut être très agile et toujours en veille à la fois sur ce qui est intérieur et extérieur quand on est indépendant. Prendre soin de son entourage et choisir avec soin, intuition, bon sens, amour, les gens qui nous entourent et avec qui l’on avance au sein de chaque journée. Ce sont les ingrédients qui donnent sa saveur à notre aventure entrepreneuriale in fine. Pour ma part, je suis passée de microentrepreneure à fondatrice d’une microagence (2 freelances et une alternante salariée), pour finalement redevenir consultante solo – ce qui correspond plus à ma personnalité et à ma vie actuelle de maman avec deux enfants assez jeunes et en garde alternée. Mon activité, je l’ai créée d’abord pour être libre d’organiser mon emploi du temps. 

3/ Comment t’organises-tu au quotidien ? Est-ce que cette organisation a évolué ?

 J’utilise une to-do list quotidienne sur Notion, reliée à différents logiciels en ligne. Pour mes clients, nous fonctionnons beaucoup sur Trello, Google Drive ou Slack pour les échanges en gestion de projet. Je cale tout, absolument tout, dans mon Google Agenda (rendez-vous, temps de travail, trajet, etc). Avec des marges. Je prépare mes cours en amont, avec un programme sur l’année. Ainsi, rien n’est laissé au hasard et je ne me fais pas prendre par le temps. Depuis que j’ai encore failli frôler le burnout en début d’année, je m’interdis de travailler les soirs et week-ends, ce qui était malheureusement devenu la norme chez moi. J’ai considérablement fait évoluer mon organisation pour laisser davantage de créneaux « imprévus » (alors que tout était compressé, millimétré, militaire je dirais même – atroce en fait quand j’y repense, on est son propre tyran mais que voulez-vous) et laisser des zones d’inspiration avec du « rien » dans l’agenda. À terme, je pense que je bloquerai également une journée entière pour passer en semaine de 4 jours même si c’est très complexe en tant qu’indépendant… mais pas impossible cela dit ! 

4/ Que penses-tu de l’hyper-connexion ? Est-ce que tu y es confrontée et comment ?

C’est très pervers et insidieux, car même les personnes qui semblent vouloir nous aider, finalement, nous maintiennent dans cet état de sur-connexion (car souvent, on échange avec elles sur des plateformes en ligne, on a des projets en commun, etc). Évidemment, j’y ai été confrontée car l’essentiel de mon métier se faisait jusqu’à il y a encore quelques mois, sur les réseaux sociaux. Un enfer. Une astreinte digitale permanente, toujours quelque chose à retoucher, une broutille, multipliée par 10, 15 ou 20 selon les journées ou les semaines. 

5/ As-tu des conseils / tips pour mieux vivre cette hyper-connexion ?

Il ne s’agit pas de la vivre, il s’agit de ne pas laisser de place à l’hyperconnexion. Essayer de toujours se voir comme l’enfant que nous étions, ou sa plus tendre amie. Qu’est-ce qu’on lui conseillerait, pour prendre soin d’elle, de lui ? Qu’est-ce qu’on se dirait, à se voir enchaîner les emails, les fichiers, les dossiers « urgents » pour que tout le monde soient contents ou pour que la to-do list fasse semblant de rapetir (alors qu’elle grandit toujours au fil de la journée, soyons honnêtes). La vie est en dehors du digital, celui-ci ne doit venir qu’en soutien du réel, sinon c’est un piège. Je vous conseille 1) de couper les notifications, 2) si vous avez une activité/une expertise très digitale comme moi, de trouver un format d’activité/services qui impose de ne pas être derrière un écran ou scotché à son mobile. De perdre vos réflexes « je check mon téléphone » et de remettre cet objet à sa juste place dans votre vie quotidienne, au boulot aussi. Ça demande des efforts, mais qu’est-ce qu’on se sent mieux quand on passe ce cap, à maintenir dans la durée toutefois. Plus on sera nombreux en tant qu’actifs à montrer ce genre d’attitude, plus il y aura de chance pour que cela soit admis et encouragé. Prenez soin de vous.  

Un grand merci à Céline pour ses jolis mots, comme toujours !

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